• « Profiter de l'incendie pour piller et voler »

    Exploite et tire parti d'opportunités au fur et à mesure de l'aggravation de la situation chaotique de l'adversaire.

    Quand l'ennemi traverse une crise majeure, saisissez la chance d'obtenir un avantage. La résolution l'emporte sur la faiblesse.*

    Une maison en flammes sombre dans le désordre et la confusion. Ainsi un voleur peut avoir l'occasion de piller les biens d'une maison pendant que le portier et les gardes sont occupés à combattre le feu. Cette maxime signifie donc tirer avantage des déboires d'autrui afin de lui causer du tort.

    En temps de guerre, la maison en flammes symbolise le pays qui souffre de graves troubles ou qui est sur le déclin. En attaquant un tel pays, on aura un double bénéfice avec un demi effort.

    Ainsi cette stratégie recommande le principe universel de frapper les points faibles de l'ennemi et, en ce sens, elle se rapporte à plusieurs autres stratégies. Par exemple, quand on choisit de mettre le feu à une maison avant de la piller sans résistance plutôt que de s'arranger avec les gardes, on peut aussi dire que l'on applique la stratégie Dix-Neuf : « ôter le feu de sous le chaudron ». Si seul un mouvement tactique plutôt qu'un schéma stratégique est impliqué, on est face à la stratégie Douze : « Emmener la chèvre en passant ».

    Connexion avec la stratégie Douze.

    * Texte issu de l'hexagramme 43 Kouai (la détermination)... En temps de guerre, quand un ennemi puissant accuse un grand retard, on doit alors saisir l'opportunité de l'attaquer avec rapidité et détermination.

     

    Hexagramme 43 : Kouai / La Percée (la Résolution)

    Kouai / La Percée (la Résolution)
    En haut Touei : Le Joyeux, le Lac.
    En bas K'ien : Le Créateur, le Ciel.

    --- --- (6)

    ------- (5)

    ------- (4)

    ------- (3)

    ------- (2)

    ------- (1)

    L'hexagramme signifie d'une part une percée après une longue tension accumulée, comme la brèche qu'un fleuve fait à travers ses digues, comme un nuage qui crève. Sur le plan des situations humaines, c'est l'époque où les hommes vulgaires sont en voie de disparition. Leur influence décroît et une action résolue fait que le changement de conditions amène la percée. Ce signe est rattaché au 3 ème mois (avril-mai).

    Même si, dans une ville, il n'y a qu'un homme vulgaire à la place d'autorité, il peut accabler les hommes nobles. Même si dans le cœur une seule passion reste nichée, elle petit obscurcir la raison. La passion et la raison ne peuvent coexister, c'est pourquoi un combat sans merci est indispensable si l'on veut établir le règne du bien. Toutefois il existe dans le combat résolu du bien pour écarter le mal des règles déterminées qui ne doivent pas être perdues de vue si l'on veut obtenir le succès.

    La résolution doit reposer sur l'union de la force et de la bienveillance. Un compromis avec ce qui est mauvais n'est pas possible; le mal doit en toutes circonstances être discrédité ouvertement. De même les passions et les défauts personnels ne doivent pas être embellis. Le combat ne doit pas être mené par la violence. Là où le mal est stigmatisé, il pense à recourir aux armes, et si on lui fait le plaisir de lui rendre coup pour coup, on a le dessous, car on est soi-même impliqué dans la haine et la passion.

    C'est pourquoi il importe de commencer par sa propre maison et prendre garde aux défauts que l'on a soi-même stigmatisés. Ainsi les armes du mal s'émoussent d'elles-mêmes quand elles ne trouvent pas d'adversaires. Et même nos propres défauts ne doivent pas être combattus directement. Tant que nous luttons contre eux, ils demeurent victorieux. La meilleure manière de combattre le mal, c'est un progrès énergique dans le bien.


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  • « Assassiner avec une épée d'emprunt »

    Utilise les ressources d'un autre pour faire ton travail.

    Quand les intentions de l'ennemi sont évidentes et que l'attitude de l'allié est hésitante, amenez vos alliés à attaquer vos ennemis pendant que vous préservez vos propres forces.*

    Pour éviter d'être incriminé dans une affaire de meurtre, certains peuvent mener leurs actions avec une « épée d'emprunt » qui fait référence à quelqu'un d'autre qui en veut à la victime. En conduisant un troisième élément à commettre le meurtre, vous pouvez atteindre votre but sans avoir à en assumer la responsabilité. Dans un contexte martial, cette maxime conseille au dirigeant d'exploiter le conflit des divers pouvoirs. Pour combattre un ennemi fort, il faut découvrir une puissance en désaccord avec cet ennemi et l'amener à le combattre à votre place. De cette façon on obtient un résultat double avec un demi effort.

    Selon les anciens stratèges militaires chinois, quand deux camps s'opposent et qu'entre soudainement en scène une autre force, le résultat final dépendra incontestablement de l'attitude de ce troisième camp ; il doit donc être gagné à votre cause par tous les moyens inimaginables. Inversement, si un Etat tolère l'accroissement continu d'un voisin sans le contrôler ou en tirer usage, l'Etat est appelé à se détériorer.

    * On peut déduire cela de l'hexagramme n°41 Souen (la diminution)... En temps de guerre, certains sont avantagés par l'affaiblissement de leurs alliés.

    « Attendre en se reposant que l'ennemi s'épuise »

    Utilise la patience et use l'ennemi.

    Il est possible d'amener l'ennemi dans une impasse sans même combattre.

    L'actif s'affaiblit et le passif se renforce.*

    L'attaquant et le défenseur sont les deux éléments fondamentaux de l'art de la guerre. L'attaquant a l'avantage de l'initiative. Celui qui attaque a le choix de la bataille, à laquelle le défenseur doit répondre par une contre-attaque. Mais cette stratégie insiste surtout sur les avantages de la défense. En prenant une position que l'attaquant ne peut contourner et en s'assurant d'amples réserves, le défenseur à l'opportunité de préserver ses forces tout en attendant que l'ennemi s'épuise jusqu'à avoir perdu sa supériorité. Alors vient le moment pour le défenseur de contre-attaquer. (Voir stratagème 19 ?)

    * Tiré du texte de 'hexagramme n°41 Souen (la diminution)... Cela relève d'une loi universelle de la nature : un élément hyper-actif va perdre son énergie et « gagner en faiblesse », tandis qu'un élément passif pourra préserver et développer sa force. En termes militaires, on doit éviter l'engagement avec un ennemi irrésistible jusqu'à ce que sa force s'épuise dans sa surexcitation.

    Hexagramme n°41 Souen (la diminution)

    Souen / La Diminution
    En haut Ken : L'Immobilisation, la Montagne.
    En bas Touei : Le Joyeux, le Lac.

    ------- (6)

    --- --- (5)

    --- --- (4)

    --- --- (3)

    ------- (2)

    ------- (1)

    L'hexagramme montre une diminution du trigramme inférieur au profit du trigramme supérieur, car le 3e trait, qui était fort à l'origine, est passé à la place supérieure, et le trait faible qui, primitivement, occupait cette dernière position, l'a remplacé . Le trigramme inférieur s'est donc amoindri au bénéfice du trigramme supérieur. C'est un amoindrissement pur et simple ; si l'on diminue la base d'un édifice et que l'on en renforce les murs supérieurs, l'ensemble y perd de sa solidité. De même une diminution de la prospérité du peuple au profit des gouvernants constitue un amoindrissement pur et simple. Et l'hexagramme tout entier tend à montrer la manière dont ce déplacement de la prospérité peut s'opérer sans que le sources de cette dernière dans le peuple et ses couches inférieures en soient taries.

     

     

     

     


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  • A l'origine, c'était une collection de signes à usage d'oracles. Le "oui était exprimé par un simple trait plein ------- et le non par un trait brisé --- ---. Cependant, les traits simles donnèrent naissance à des combinaisons par redoublement auxquelles un troisième élèment vint encore s'ajouter, produisant ainsi la série de huit trigrammes.

    Ces huit trigrammes ne sont pas les figures des choses mais celles des tendances de leur mouvement.

    ------- (6)

    ------- (5)

    --- --- (4)

    ------- (3)

    ------- (2)

    --- --- (1)

    Les hexagrammes doivent toujours être concus comme étant composés de 2 trigrammes, appelés trigrammes de base, et non d'une série de 6 traits.

    ------- (6)

    ------- (5)

    --- --- (4)

    ------- (3)

    ------- (2)

    --- --- (1)

    Les trigrammes nucléaires sont les quatre traits médians de chaque hexagramme et se chevauchent mutuellement en utilisant leurs deux traits médians.

    ------- (6)

    ------- (5)

    --- --- (4)

    ------- (3)

    ------- (2)

    --- --- (1)

    On peut distinguer aussi des traits maîtres qui sont de deux sortes : le maître constituant et le maître gourvernant.

     

    Le tirage

    « Outre la méthode des tiges d'achillée, on utilise aussi une méthode abrégée dans laquelle on se sert ordinairement de vieilles pièces de bronze chinoises percées au milieu et portant une inscription gravée sur une face. On prend trois pièces et on les jette simultanément. On obtient chaque fois un trait. La face gravée est considérée comme yin et vaut 2, l'autre face est considérée comme yang et vaut 3. C'est de là que dérive le caractère du trait en question. Si les trois pièces sont yang, c'est un neuf; si elles sont yin, c'est un six. Deux yin et un yang donnent un sept; deux yang et un yin donnent un huit. En regardant les hexagrammes dans le Livre des Transformations, on procède comme dans l'oracle utilisant les tiges d'achillée. [...] »

    « Étant donné que ce processus est répété six fois, il s'édifie un signe à six degrés. Lorsque cet hexagramme se compose entièrement de traits en repos, l'oracle n'en retient que l'idée générale, telle qu'elle s'exprime dans le « jugement » du roi Wen et dans le « Commentaire sur la décision » de Koung Tseu, auxquels s'ajoutent encore l'image de l'hexagramme et les paroles de texte qui y sont annexées. »

    Si dans l'hexagramme on a un ou plusieurs signes mutables,  mouvement ou transformation du trait donne un nouvel hexagramme qui doit à son tour être examiné ec sa signifiaction.

    Par exemple, l'hexagramme 47 dont les traits (1) (2) (5) et (6) se meuvent, nous devons prendre en considération l'hexagramme 21. Ainsi, nous lirons les textes et images qui accompagnent l'hexagramme 47, mais aussi le texte qui accompagne les traits (1) (2) (5) et (6).

    L'hexagramme 47 est le point de départ à partir duquel se développe, à l'aide du (1) (2) (5) et (6), la situation finale qui est l'hexagramme 21 (on ne tient pas compte des traits mutables dans la lecture de l'hexagramme 21)

     

    Un petit tirage  ou une profonde réflexion  ?

     

     

     

     


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  • Tch'ang Ts'iu, dont le nom signifie « Qui s'arrête et ne sort pas du repos » et Kie Gni, dont le nom signifie « Qui reste au fond de l'eau et n'émerge jamais », s'étaient associés pour cultiver la terre.

    Confucius, passant en char auprès d'eux, envoya Tzeu lou leur demander où était le gué pour passer la rivière.

    Tch'ang Ts'iu dit : « Quel est celui qui est dans le char et tient les rênes ?

    – C'est Confucius », répondit Tzeu lou.

    « Est-ce Confucius de la principauté de Lou ? » reprit Tch'ang Ts'iu.

    « C'est lui », dit Tzeu lou. Tch'ang Ts'iu remarqua : « Il connaît le gué. »


    Tzeu lou interrogea Kie Gni. « Qui êtes-vous ? » dit Kie Gni. « Je suis Tchoung lou », répondit Tzeu lou.

    Kie Gni dit : « N'êtes-vous pas l'un des disciples de Confucius de Lou ? – Oui », répondit Tzeu lou.

    « Le monde, dit Kie Gni, est comme un torrent qui se précipite. Qui vous aidera à le réformer ? Au lieu de suivre un gentilhomme qui fuit les hommes en cherchant partout des princes et ministres amis de la vertu, et n'en trouvant pas, passe sans cesse d'une principauté dans une autre... Ne feriez-vous pas mieux d'imiter ceux qui fuient le monde et vivent dans la retraite ? » Kie Gni continua à recouvrir avec sa herse la semence qu'il avait déposée dans la terre.


    Tzeu lou alla porter à Confucius les réponses de ces deux hommes.

    Le Maître dit avec un accent de douleur : « Nous ne pouvons pas faire société avec les animaux. Si je fuis la société de ces hommes, les princes et leurs sujets, avec qui ferai-je société. Si la Voie régnait dans le monde, je n'aurais pas lieu de travailler à le réformer. »

     

    XVIII.6. 


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  • Pour ceux qui étudient,
    il doit y avoir un commencement.
    Après l'étude élémentaire des caractères,
    vient celle des Quatre Livres.

     

    Les Entretiens de Confucius
    comprennent vingt chapitres
    dans lesquels les disciples
    ont transcrit ses bonnes paroles.
    Le Mencius
    comprend sept livres
    qui traitent de la Voie et de la Vertu
    et exposent les principes de l'altruisme et de la justice.

     

    L'Invariable Milieu
    fut rédigé par Zisi.
    Milieu est ce qui ne dévie pas.
    Invariable est ce qui ne change pas.
    La Grande Etude
    est de Maître Zeng.
    Pour se corriger, harmoniser sa famille,
    jusqu'à pacifier le monde.

     

    Le Classique de la Piété Filiale su par cœur
    et les Quatre Livres pénétrés
    on passera aux Six Classiques
    qu'on peut désormais aborder.
    Le Livre des Odes, le Canon des Documents, le Livre des Mutations,
    les Mémoires sur les Rites, les Printemps et les Automnes,
    sont les Six Classiques
    qui doivent être expliqués et approfondis.

     

    Le Lianshan,
    le Guizang
    et le Livre des Mutations
    formaient l'ensemble complet de l'exposé des mutations.
    Les Règles, les Conseils,
    les Enseignements, les Avis,
    les Harangues et les Promotions
    sont les merveilles du Canon des Documents.

     

    Le duc de Zhou
    écrivit les Rites des Zhou,
    établit les Six Ministères
    et fixa la forme du gouvernement.
    Dai l'Ancien et Dai le Jeune
    annotèrent les Mémoires sur les Rites,
    transmirent les paroles des sages
    et mirent en ordre les Rites et la Musique.

     

    Les Chansons des Royaumes, les Odes pour les Cérémonies Ordinaires,
    les odes pour les Cérémonies Solennelles, les Eloges,
    sont les quatre parties du Livre des Odes
    qu'il faut psalmodier à haute voix.
    Lorsque la collection des Odes fut interrompue,
    les Printemps et Automnes furent écrits.
    Ils contiennent louanges et critiques
    et séparent le bon grain de l'ivraie.

     

    (Des Printemps et Automnes) il existe trois commentaires,
    celui de Gongyang,
    celui de Zuo,
    celui de Guliang.
    Les Classiques élucidés,
    on lira les Philosophes
    pour en tirer la substance
    et noter les faits.

     

    Les Cinq Philosophes sont
    Xun Zi, Yang Zi
    Wenzhong Zi,
    Lao Zi et Zhuang Zi.
    Une fois les Classiques et les Philosophes pénétrés,
    on étudiera les Histoires Dynastiques,
    on examinera les généalogies
    et on en connaîtra les tenants et les aboutissants.

     

    Source Web 


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